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Quel salaire puis-je exiger ?

Le salaire est un sujet sensible en Suisse. Toutefois, lorsqu’on se prépare à un entretien de fin d’année ou une évaluation annuelle, la question du salaire ne peut pas être ignorée. Il en va de même pour les personnes en recherche d’emploi qui veulent entrer sur le marché du travail ou qui recherchent un nouveau défi professionnel. Si, vous aussi, vous vous demandez quel salaire vous avez le droit d’exiger, ces quelques conseils vous aideront à mieux évaluer votre situation.

Formation

On pense souvent qu’il faut avoir fait des études pour gagner un bon salaire. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas non plus la vérité absolue. Bien que les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrent que les diplômés d’écoles supérieures gagnent considérablement plus que les personnes ayant suivi un apprentissage, c’est plutôt un mélange entre différents facteurs qui détermine le salaire : formation, expérience, spécialité, taille et lieu de l’entreprise et capacité de négociation.

salaire mensuel brut par formation et par sexe

Différences régionales

Selon où vous cherchez un emploi, vous pouvez exiger un salaire plus ou moins élevé. Par exemple, si vous cherchez un poste à Genève, vous pouvez demander plus que pour un poste au Tessin. Cela dépend d’une part du salaire moyen et, d’autre part, du coût de la vie dans la région.

salaire mensuel brut par région

L’expérience fait la différence

Si vous travaillez dans un secteur depuis longtemps et avez beaucoup d’expérience, vous pouvez prétendre à un salaire plus élevé. En effet, ce type de candidats ou de collaborateurs connaissent les « best practices ». A l’inverse, moins de savoir-faire implique un salaire plus bas. Ce qui est logique car les connaissances d’un tel collaborateur ne peuvent pas être utilisées directement et ce dernier doit suivre encore beaucoup de formations internes.

Degré de spécialisation

Si l’on travaille dans un secteur bien spécifique, comme la technologie médicale par exemple, sa valeur sur le marché est automatiquement plus élevée. Cela s’explique par le fait que seules peu de personnes connaissent le domaine. C’est la loi de l’offre et la demande !

Taille de l’entreprise

Les grandes entreprises internationales ont non seulement des dépenses et des recettes élevées, mais également un gros budget. C’est pourquoi elles sont souvent plus attractives, lorsqu’il est question de salaire. Toutefois, la plupart des grandes entreprises ont des habitudes salariales fixes. Vous aurez donc une plus grande marge de manœuvre pour négocier avec les petites entreprises.

Talent pour la négociation

Last but not least : la capacité de négocier son salaire. Il vous faut une argumentation en béton sur la raison pour laquelle vous méritez le montant que vous demandez. Les mots-clés sont ici le degré de spécialisation et l’expérience ou la liste de projets particulièrement réussis et/ou sortant de l’ordinaire. De plus, votre argumentaire devrait se fonder sur des recherches tangibles, comme le calculateur de salaires de l’OFS, non sur des ouï-dire. En outre, vous ne devriez jamais accepter immédiatement la première proposition : les offres sont généralement négociables.

Collaborateur fronçant les sourcils devant une pile de pièces de cinq centimes entre ses doigts

La stratégie en vigueur est souvent la suivante : « commencer avec un salaire peu élevé pour pouvoir demander une augmentation ultérieurement ». Cependant, cette tactique n’est pas forcément recommandée. Selon le secteur, le rythme d’augmentation salariale est très lent. Ainsi, soit vous connaissez très bien le rythme d’augmentation du secteur, soit vous négociez d’entrée un salaire correct et approprié. Après tout, vous n’avez pas envie de devoir aborder une nouvelle fois la question du salaire de si tôt.

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